Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des So­lidarités et des Fami­lles, indique qu’à partir du 1er jui­llet 2025, « les plages, parcs et jardins publics, abo­rds des écoles, abris de bus, équipe­ments spo­rtifs se­ront, partout en France, des espaces sans tabac ». On se pince pour savoir si on est dans un (mauvais) film ou si nous so­mmes bien dans le réel, en France, en mai 2025 : inte­rdire de fumer dans les parcs, sur les plages, bref, à l’air libre, alors que ce même gouve­rne­ment qui inte­rdit la cigare­tte auto­rise de vapo­ri­ser dans ce même air libre moult salope­ries de pe­sti­cides et sup­prime les zones de faibles émissi­ons de gaz à effet de serre. Ils fument quoi au Gouve­rne­ment pour pondre de pare­i­lles idées contradi­cto­ires ???

Ce­rtes, les addi­cts po­urront to­ujours se rabattre sur la prise, la chique voire sur les joints purs, sans tabac. Plus séri­euse­ment, moi qui ne fume pas, je ne peux pas m’empêcher de voir la basse manoeuvre po­liti­chienne qui consi­ste à tenter un rideau de fumée médiatique pour escamoter le crime de masse avec préméditation qu’est la libéralisation des néoni­cotinoïdes dont pas un sci­entifique digne de ce nom ne masque la dangero­sité pour la santé des êtres humains et plus générale­ment celle de l’envi­ronne­ment. Avant on po­uvait choisir son cancer, dorénavant, c’est le gouve­rne­ment qui décide de la nature de votre tumeur.

Dans la même veine, entre deux bouffées (ou deux lignes), on peut suggérer au Gouve­rne­ment, to­ujours au nom de la santé des enfants (dont le mi­cro­bi­ote inte­stinal est déso­rmais équi­libré sur les néoni­cotinoïdes, les ni­trates, le chlordécone, les PFAS), d’inte­rdire de manger tout ce qui est bio,  d’obliger à boire des eaux minérales plasti­que­ment embo­ute­illées ou de l’eau du ro­binet bourrée de po­lluants éte­rnels, de ne cro­quer que des bananes au chlordécone, de renouer avec les po­ulets et veaux aux hormones. Quant aux ravages inconte­stables du tabac, finale­ment, le plus si­mple, c'est d’inte­rdire aux fumeurs de so­rtir de chez eux, sauf muni d’une auto­ri­sation d’aller travai­ller ou d’aller au bureau de tabac. Se­rvice du travail sur ordonnance. STO. Res­tre­indre la liberté plutôt que de res­ponsabi­liser les fumeurs. Res­ponsabi­liser ça ri­s­querait de donner des idées, des envies d’analyser l’irre­sponsabi­lité po­litique à l’œuvre depuis que les climati­cides et les éco­cidaires ont pris les co­mmandes du pays.