Un auteur attend la li­vraison de son nouvel ouvrage. Impati­ent, il est gagné par la peur et le renonce­ment. La res­ponsabi­lité de cet ouvrage, il ne veut pas l’affronter. La tension de ce paradoxe au cœur du pro­ce­ssus créatif, tout se passe dans le ce­rveau de l’auteur, dont on pe­inera à définir le genre et le style (Roman ? essai ? pam­phlet ? prose ? poésie ?), fait de cette confession une mise en abîme. La descente au cœur de l’enfer des mots est en­ivrante et féconde : les pensées s’échappent des mots et vi­ennent questi­onner l’auteur et le lecteur, devenus co­m­plices d’une réflexion active, in vivo, inédite sur la littérature et son matériau : le mot et la pensée. La li­vraison, Yves Goulm, 16,5 x 24 cm, 108 pages, 17 €. (ISBN : 979-10-91232-21-0, Avril 2013) Yves Goulm est écri­vain et poète. Il a publié un pre­mier ro­man-miroir de l’œuvre du pe­intre de la Shoah Isaac Ce­lni­kier (L’appari­tion, Albi­ana, 2008) et un se­cond consacré à la question de l’inspi­ration (Matins, Albi­ana 2010).