Joueuse de boules, Joucas (Vaucluse), 1970 © Hans Silvester

Pétanque au musée

En écho à la 64ème édition du Mondial La Marseillaise à Pétanque (4 au 9 juillet partout en ville), le plus célèbre des jeux de boule entre au Musée d’Histoire de Marseille avec une exposition ouverte du 3 juillet 2025 au 18 janvier 2026.

« A Marseille, la pétanque est bien plus qu’un jeu. C’est un langage commun, un geste familier, un art de vivre partagé, de génération en génération », écrivent les commissaires en préambule de l’exposition qui occupe un demi-étage du musée d’Histoire de Marseille. Une exposition inédite « conçue comme un hommage à cette pratique populaire emblématique », ajoutent-ils.

« Eh, Marius, tu tires où tu pointes ? » Qui ne connait pas cette réplique de Marcel Pagnol dans la partie de boules ? Qui ignore encore ce que veut dire « faire Fanny », c’est-à-dire perdre la partie de boules avec zéro point ; être obligé d’embrasser les fesses dénudées d’une statuette représentant Fanny.

Une Fanny qui existât vraiment au début du XXème, serveuse au café du Grand-Lemps en Isère. Elle se laissait volontiers embrasser sur les deux joues par le perdant d’une partie de boules pour le consoler.

La pétanque, un sport autant pratiqué par les femmes que par les hommes dès 1909 (photo Édouard Cornet©️)

La longue et la pieds tanqués

On parle de jeu de boules comme la Lyonnaise, de Longue ou les joueurs pouvaient faire trois pas, comme au triple saut, pour lancer la boule à plus de 20 mètres sur terrain parfois accidenté, et bien sûr de pétanque. La pétanque est un jeu de boules comme la longue mais à « pieds tanqués » c’est-à-dire les pieds solidement posés au sol dans un cercle pour lancer les boules à maximum 10 mètres sur terrain plat. Une façon de jouer aux boules qui convenait aux invalides revenus de la Grande guerre.

Le musée propose un parcours en cinq actes, ancrés dans l’histoire sociale et urbaine de Marseille avec des photos de Hans Silvester qui s’est fait une spécialité de photographier les boulistes en action.

Les visiteurs ont la possibilité de faire une partie dans le jardin des vestiges du Musée d’Histoire de Marseille. Mais peu de visiteurs s’y sont risqués les premiers jours de l’exposition, plein cagnard par 36 degrés sans ombre.

 

Cet article – texte, dessin, photographie ou infographie - vous a plu par les informations qu’il contient, par l’éclairage qu’il apporte, par la réflexion ou l’inconfort intellectuel qu’il provoque, par sa liberté de ton, par le sourire qu’il fait monter à vos lèvres… SOUTENEZ NOUS ! Il n’est de presse libre sans indépendance financière. GLOBAL est une association de journalistes sans but lucratif, sans publicité, qui ne vit que des abonnements et dons de ses lecteurs, lectrices. Pour s’abonner et soutenir c’est ici.

MERCI DE VOTRE SOUTIEN !

« L'information est indissociable de la démocratie et les journaux d'informations sont faits pour former et nourrir des citoyen-ne-s plutôt que de les distraire »
Gilles Luneau, rédacteur en chef de GLOBAL